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La schlitte

Le Schlittage.

« La schlitte, ça vous crève un homme à la montée, ça le tue à la descente. »

Le père Mathieu avait prononcé cette phrase comme on assène un proverbe. Il connaissait son métier, le vieil homme. Trente cinq ans de bûcheronnage. Par tout les temps, été comme hiver, qu’il pleuve ou qu’il gèle, levé avant quatre heures du matin, il connaissait la forêt mieux que sa poche. Il savait que les résineux étaient moins poisseux de sève si on les coupait en lune descendante, que les fleurs de digitale écrasée dans la main soulageaient les piqûres de guêpe, que si les brumes du petit matin remontaient lentement la montagne c’était signe de mauvais temps, mais qu’en revanche, si elles stagnaient au fond de la vallée, il allait faire beau. Chaque matin, après avoir donné une brassée de foin à ses deux vaches et nourrit ses lapins de pommes de terre cuites, il partait en forêt, sa hache pendant à sa ceinture, un passe partout sur l’épaule gauche et sa musette sur l’épaule droite comme un marin pêcheur part en mer espérant remplir les cales de son chalutier.

Ce matin là, le père Mathieu transportait un traineau fait de simple linteaux de bois, dont les deux patins étaient recourbés de telle façon que, lorsqu’on était assis sur le petit banc fait d’une mince planche, on pouvait les empoigner comme on aurait fait de bâtons. La schlitte sur les épaules, il gravissait lentement le sentier sinueux qui mène à la récente coupe. Eté comme hiver il était vêtu de la même façon. Des courtes gueules aux pieds qu’il avait lui-même creusé dans un morceau de cerisier pas trop tendre pour que le bois ne travaille pas trop, assez solide tout de même pour éviter qu’il ne se fende sous les pas répétés. Un pantalon de velours épais rapiécé aux genoux, soutenu par une paire de bretelles. Il ne supportait pas d’être scié en deux par une ceinture. Ca coupe la digestion disait-il. Sa chemise était taillée dans un morceau de drap tout droit sorti des fabriques de tissage de la vallée où travaillait en trois huit les trois quart de la population. Un foulard complétait l’uniforme, qu’il nouait autour du cou pendant les chaudes journées d’été afin d’éviter que la transpiration en se refroidissant lors des pauses ne lui occasionne des maux de gorge qui pourraient descendre sur les poumons et là, c’était une autre affaire. Les longs mois d’hiver, il en faisait le tour de son ventre au niveau du nombril pour repousser le froid mordant des petits matins. Il portait une veste noire aux manches élimées, munie de deux poches sur le devant où il rangeait son couteau et sa pipe. Enfin, un large chapeau recouvrait sa tête en toute occasion. Lorsqu’on voyait le grand-père Mathieu tête nue, c’est qu’il était à la messe. Et à l’église, il n’y allait pas souvent.

Parvenu sur le lieu de la coupe et fatigué par l’effort, il se reposa un instant sur un billot de bois fraichement coupé. Il passa ses gros doigts rugueux sur le bois. Quelques infimes particules de sciure s’y collèrent. Il respira profondément. Il aimait cette odeur de bois coupé, de mousse mêlée de résine, le parfum de la sciure. Si quelqu’un lui avait demandé s’il aimait son métier, il n’aurait pas répondu oui. Pourtant il n’aurait échangé son activité pour rien au monde. Si une personne l’avait interrogé sur la dureté de son labeur, il aurait répondu que c’était le travail le plus éreintant au monde. Mais la fatigue physique était compensée par ces moments de contemplation, de relaxation parmi les plantes et les arbres, ces apparitions d’animaux sauvages intrigués par ces bruits incongrus provenant de la forêt. Il ne s’en rendait pas compte, n’aurait certainement pas pu le formuler, mais ces levers du jour au-dessus d’une brume glacée, cette vie de la forêt où aucun jour s’est semblable à la veille, ces odeurs printanières mêlées des parfums exhalés par toutes les fleurs, ces fortes chaleurs de Juillet quand la résine fond sur les troncs, cette explosion de couleurs à l’automne, le gel et la neige faisant crisser le moindre pas, tout cela il le savourait pleinement.

Il disposa la schlitte sur le parcours en rondins qui descendait lentement, parfois sur des portions plus raides, vers la vallée. Il avait toujours connu ce sentier de schlittage, depuis tout môme. Il s’était contenté de l’entretenir, remplaçant un rondin pourri, vérifiant les coins qui les retenaient. Dans le jargon d’aujourd’hui, on parlerait de sécuriser le parcours. Lui ne pensait pas directement à sa sécurité, il le faisait parce qu’on l’avait toujours fait. Par habitude. Les anciens savaient.

Il commença à charger l’engin. Les trente kilos qu’il avait hissé sur ses épaules allaient se transformer en trois tonnes qu’il devrait retenir dans dos.

Le chargement d’un tel fardeau est primordial. Surtout ne pas laisser trop de jour entre les bûches. L’arrimage doit être compact, les plus gros morceaux bien calés à l’avant.

On charge une schlitte comme on monte un mur de pierre.

Avant-hier, les quinze sapins étaient encore debout.

A l’heure où le soleil se lève, il jugeait les lieux de la future coupe avec un œil d’expert. Dans son esprit, il voyait déjà les troncs de vingt, vingt cinq mètres par terre, comme un jeu de quilles habillement effondré. Puis il fit face au premier arbre. Mentalement, il visualisa son écroulement afin d’attaquer le cran de chute à l’endroit précis où il désirait faire tomber le géant. Puis ce fut des coups de hache répétés dans le petit matin solennel. Il économisait ses coups. Le métier est suffisamment rude pour ne pas s’éparpiller en mouvements inutiles. La lame bien affutée atteignait sa cible au millimètre près et bien vite il pu déceler une tranche de bois, une saignée au pied du colosse comme une part de gâteau, un morceau de fromage. Il planta sa hache sur un arbre voisin et entama le sciage de l’épais tronc en déployant un passe-partout suffisamment maniable pour être utilisé par une seule personne. L’intérêt de ce genre d’outil c’est d’être à deux, chacun tirant et poussant à tour de rôle cette longue lame terminée par une poignée à chaque extrémité. Le mécanisme est redoutable pour qui sait s’en servir, on a tôt fait de couper un tronc. Là, il était seul et le travail allait moins vite mais raisonnablement à ses yeux. La scie s’était enfoncée de toute sa largeur quand il stoppa, reprit sa hache et du plat du fer, il enfonça deux coins de métal afin de libérer un peu d’espace pour que la scie puisse continuer à accomplir ses va et vient dans un bruit de grignotement qui était comme une musique à ses oreilles. Puis vint le premier craquement suivi d’un gémissement de l’arbre. Le grand père s’arrêta. Attendit. Une brise légère faisait bruisser les feuilles des hêtres aux alentours mais glissait simplement dans les aiguilles du sapin comme à travers un peigne. Il s’épongea le front d’un revers de manche de chemise, cracha une nouvelle fois dans ses mains et reprit son ouvrage, attentif au moindre murmure de l’arbre. Ce ne fut pas long. Cette fois, le titan vacilla une seconde dans une plainte monumentale, il n’eut juste le temps que de retirer d’une main experte le passe-partout et reculer de deux bons mètres, le sapin droit comme un i majuscule chancela puis bascula lentement d’abord puis s’effondra d’un seul coup dans un fracas de fin du monde. Les feuilles volèrent tout autour. La poussière fut projetée à hauteur d’homme. Puis, lentement, comme si tous les atomes ainsi bousculés l’espace d’un instant chaotique reprenaient leur position originelle, le calme et l’équilibre revinrent. Rien n’avait changé, juste un peu plus de clarté à l’endroit où le géant était tombé.

Le grand-père Mathieu poursuivait son chargement, méticuleusement, avec la précision d’un maçon élevant un mur, la justesse et l’aplomb de tous ceux qui, du simple cantonnier au chirurgien renommé, travaillent avec leurs mains. On ne peut pas dire qu’il avait du mépris pour ceux qui n’utilisaient pas leurs mains dans leur labeur, simplement, à ses yeux, il y avait deux catégories d’hommes sur terre: ceux qui utilisent leurs muscles dans leur métier et ceux qui utilisaient purement leur cerveau.

La cargaison de bois montait à hauteur de bras. Il était temps de finir de remplir avec des rondins plus fins, moins lourds à soulever et, une fois à destination, à décharger.

L’arbre à terre, le vieil homme s’asseyait sur le tronc encore chaud du passage de la lame, fouillait dans ses poches. De l’une, il extrayait un vieux paquet de tabac, de l’autre sa pipe au bois poli d’avoir été tenue dans ses mains rugueuses toute sa vie. Il bourrait ainsi le four, puis saisissant le troisième accessoire, il l’allumait avec un antique Zippo. Ce rituel était devenu une habitude, comme les gens pieux se signent devant la croix, comme on se découvre devant une dame, comme on ne laisse jamais le pain posé sur son dos.

Il savourait la tranquillité du sous bois, une petite pointe de fierté venait le titiller en constatant que le tronc était tombé pile poil à l’endroit désiré et que maintenant le travail le plus important commençait. L’ébranchage. Les néophytes pensent que lorsque l’arbre est abattu, c’est fini. Ce n’est, en revanche, que le commencement. Sur cette coupe, il avait de la chance. Les dix, quinze premiers mètres étaient dénués de branches. Un tel cas de figure était l’exception, bien souvent il fallait ébrancher de la cime à la racine, dans des postures parfois périlleuses. Le grand-père possédait une technique parfaite, un seul coup de hache bien donné suffisait à couper les branches les moins importantes. Lorsqu’il avait coupé une bonne dizaine de rameaux, il les trainait un peu à l’écart et utilisait à nouveau son briquet pour allumer un feu. Une page de journal jaunie, une poignée d’herbe sèche servait d’allume-feu. Il disposait ensuite quelques brindilles résineuses qui crépitaient sous l’assaut des timides flammes, puis en laissant le feu respirer, il formait un tipi avec des branches plus grosses. Lorsque le feu ronronnait comme un gros chat, il jetait au fur et à mesure les lourdes branches qui gémissaient dans la fournaise. Le brasier était un compagnon qui l’accompagnait jusqu’au soir où, prudent, il recouvrait les braises d’une pelletée de terre fraiche. L’hiver, c’était un formidable radiateur. L’été il lui faisait suer tout le vin qu’il éclusait pour se désaltérer. Vers midi, il sortait quelques pommes de terre de sa besace qu’il disposait sous la cendre encore chaude à la périphérie du feu et piquait deux saucisses au bout d’un vieux tisonnier qu’il faisait dorer au-dessus des flammes qui léchaient la charcuterie en lui donnant une couleur cuivrée. Les gouttes de graisse, en tombant sur les braises, semblaient les revigorer.

Il les dégustait ensuite sans les ôter de leur pic en grignotant les patates bien chaudes, rôties à point. Un morceau de vieux Munster bien coulant complétait le festin. Il débouchait d’un geste sec le litre de rouge noyé tôt dans la matinée dans une flaque d’eau ou au bord d’un ruisseau. Il lampait quelques goulées et se remettait à l’œuvre.

Le chargement s’élevait au-dessus de sa tête. Il secoua le tout pour s’assurer du bon arrimage de l’ensemble. Il releva son chapeau, s’épongea le front à l’aide de son mouchoir cette fois, cracha dans ses mains et empoigna l’engin chargé au maximum. Les patins couinèrent comme le font parfois la cimes des peupliers par grand vent. Enfin, la charge de bois se mit en mouvement. La pente n’était pas très abrupte au départ. La schlitte glissait lentement, le grand-père Mathieu sentait tout le poids du chargement dans son dos comme si une foule le poussait fortement. Il maitrisait parfaitement sa trajectoire, guidant de ses bras musclés l’engin dont l’inertie commençait à se faire sentir. Il arrive un moment où l’on doit trouver cet équilibre entre d’une part se laisser pousser par la masse de bois et simplement diriger l’ensemble et d’autre part ne jamais se laisser emporter par la vitesse du convoi.

Un gros chêne surement centenaire révélait le moment où le chemin tournait à droite puis marquait une première pente plus ardue avant de traverser un replat en bordure d’une tourbière. Le grand-père arrêta le chargement au niveau du virage, fit pivoter doucement sa cargaison, inspira profondément, et d’un coup de rein, mit le tout à nouveau en mouvement. Très vite il prit de la vitesse, peut-être plus que d’habitude, mais il n’y fit pas attention, il avait certainement forcé sur le chargement, mais cela lui éviterait une descente supplémentaire en chargeant autant la prochaine fois. Ses jambes couraient maintenant sur le chemin de rondins. La schlitte gémissait, craquait, émettait toutes sortes de cris dus au frottement. A peine arrivé au bas du raidillon, le grand-père se releva et se mit à courir entrainant le chargement sur sa lancée. Si par malheur, la schlitte stoppait ici, sans aucune pente, il ne pourrait plus repartir.

A l’extrémité du replat, il s’arrêta de nouveau, épuisé par l’effort qu’il venait de fournir et se dit, un peu tard, qu’il n’aurait pas dû charger autant. Bah, il en avait vu d’autres! Il oubliait simplement qu’il n’était plus de la toute première jeunesse, le grand-père Mathieu.

Il relança son fardeau dans la pente, plus raide cette fois, régulière jusqu’au bas où un chemin débonnaire conduisait tranquillement jusqu’à la ferme.

Tout se passa bien au début. Puis, il prit de la vitesse. Ses jambes tricotaient maintenant sur les traverses. Ce qu’il ignorait, c’est que le Diable s’était invité à la fête. La créature maléfique n’aime pas l’ordre et n’a que faire de mettre la pagaille partout où il peut. Vous pouvez passer des semaines entières sans vous salir d’une seule poussière, et c’est en habits du Dimanche qu’une tache bien voyante se déposera sur le col de votre chemise immaculée. Le vent, d’ordinaire placide, se lèvera en bourrasque le matin où le linge fraichement lavé pend sur le fil tendu entre les deux pommiers, envoyant la blancheur des draps sur le tas de fumier pourtant dissimulé derrière la grange. La source ne se tarit que lorsque les réserves d’eau sont à sec, la pluie se met à tomber sans raison lorsque les prés sont fauchés, le gel anéantit début Juillet (on n’a jamais vu ça!) une récolte prometteuse. Le feu de la cuisinière ne prend pas les jours de soupe, les souris se jouent du gros chat et une vitre se brisera toujours au milieu de l’hiver quand le thermomètre annonce fièrement les moins quinze.

Derrière tout cela règne l’esprit démoniaque. Il ne peut s’empêcher de provoquer le désordre. Il faut que tout aille de travers. Le Diable avait déjà remarqué le grand-père Mathieu et s’était dit qu’il allait s’en occuper un jour ou l’autre.

Une ferme toujours bien tenue bien que le vieil homme soit veuf depuis bientôt deux saisons. Pas la moindre poussière sur les meubles, le linge parfaitement plié dans la grande armoire, les chemises repassées, une marmite sur le feu du fourneau d’où un succulent fumet s’échappait et emplissait la pièce d’une odeur donnant illico l’appétit à un convive sortant d’un festin. Le potager parfaitement tenu, aucune mauvaise herbe ne résistait. Et cette coupe de bois. Indigne des plus tendres des démons. Les arbres abattus au millimètre, dépecés avec une économie de moyens, les branches brulées et non laissées en désordre. Le vieil homme récupérait même les crans de chute qu’il jetait sur le dessus de son chargement. Son chargement, parlons-en! Un modèle de construction. Bien compact, impossible à mettre par terre. Et cette décontraction dans le maniement de la schlitte.

C’en était trop. Le Diable ne pouvait tolérer un tel agencement, une si parfaite organisation. Il fallait réagir. Il appela les petits démons de la forêt. Tous répondirent présent tant le Diable était connu pour ses légendaires colères, il valait mieux ne pas le contrarier. Il leur désigna le chargement qui dévalait la colline sur un chemin de rondins de bois, retenu par un homme peu recommandable. Il fallait lui donner une bonne leçon. Tous les petits diablotins s’assirent sur les bûches, alourdissant ainsi considérablement le poids du fardeau. Les créatures maléfiques se poussaient du coude car il n’y avait pas de place pour tout le monde. Ca chahutait tant et plus, faisant balloter le chargement. Ca s’amusait tandis que le grand-père Mathieu n’avait pas la moindre envie de rire. Le convoi prenait de plus en plus de vitesse, il ne maitrisait déjà plus la schlitte, ses jambes couraient sur les rondins rendus glissants par la rosée qui était tombée bien tôt ce jour là. Il voyait passer le paysage autour de lui. Les arbres filaient devant lui dans un flou artistique, les rondins du chemin déroulaient sous ses pieds comme les traverses du chemin de fer lorsque, penché sur la rambarde de l’omnibus, on les regardait s’égrener. Le pré qui s’étendait au-dessus de la ferme était en vue. S’il pouvait tenir cette cadence jusque là, il était sauvé. Il ne suffirait que d’un bon coup d’épaule dévier le bolide pour terminer sa course dans l’herbe fraichement coupée. Au pire, il pensait pouvoir sauter de côté afin d’éviter d’être englouti sous les tonnes de bûches qui ne manqueraient pas de l’assommer vite fait bien fait. Mais il accélérait toujours. Les méchants lutins faisaient un tapage de tous les diables sur le chargement, la rosée rendait le chemin glissant comme une patinoire. Allait-il tenir? Plus que deux cent mètres, peut-être moins, puis ce serait l’herbe qui amortirait l’inévitable chute. Il avait désormais relevé ses pieds, se laissant glisser de tout le poids du fret, comme les gosses dévalaient le pré enneigé l’hiver sur leurs petites luges en éclatant de cris perçants et de rires joyeux. Encore une bonne centaine de mètres et puis la délivrance. Le Diable en personne s’assit sur le convoi, appuyant de toute sa mauvaise foi. Le chargement chancela, manquant d’emporter le vieil homme dans une tombe de bûches d’un mètre de long. La sueur qui coulait de son front, dans son cou, le long de sa colonne vertébrale, ne provenait pas de l’effort mais de la peur. D’une peur vitale, ce celles que l’on ressent rarement dans une vie. Une fois ou deux peut-être, avant qu’il ne soit trop tard. La peur du condamné à mort juste avant l’exécution, du marin prit dans la tempête, du soldat partant au combat en première ligne.

Il ne restait que soixante mètres. Une broutille. Trois ou quatre enjambées pour un champion. Il fallait tenir. La schlitte dévalait la pente comme une chute de pierres. Rien ne pourrait l’arrêter, pas même Dieu. Alors, grand-père Mathieu, qui n’entrait qu’une fois l’an dans l’église, n’assistait qu’à la messe de minuit, vivait en mauvais chrétien. Grand-père Mathieu, mécréant parmi les mécréants, son âme certainement perdue à tout jamais. Grand-père Mathieu pria.

Il ne restait que trente mètres.

 

 

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