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le Bonhomme de Noël

Un petit garçon semblable à n’importe quel petit garçon du même âge habitait une petite maison située juste à quelques enjambées d’une petite ville semblable à n’importe quelle petite ville.

Dans cette ville se dressait une immense usine et au milieu de cette grande bâtisse, une gigantesque cheminée qui crachait une épaisse fumée de nuit comme de jour, chaque jour de l’année si bien qu’il était rare de voir le ciel bleu et que le soleil lui même ne brillait pas souvent. Les habitants travaillaient tous dans cette usine, gagnant ainsi de quoi manger et un toit pour dormir. Ils s’étaient résignés à ne plus voir le bleu du ciel et les rayons du soleil réchauffer leur peau.

Tous, sauf un. Approchez-vous et regardez là, assis sur le trottoir sous le grand sapin dont les branches sont elles même devenues vert gris sous la fumée et le brouillard.  Il y a quelques années, ce vieil homme était encore un grand homme fier et fort ; il a refusé de travailler dans cette usine qui empêche au soleil de briller sur la ville. Alors, privé de travail, l’argent lui a vite manqué et,  à la place d’une petite maison grise, il passe ses jours et ses nuits  sur un banc de la place centrale ou bien assis sur le trottoir avec le grand sapin pour compagnon. Il ne parle pas plus que le conifère. Chaque jour, les gens de la ville lui apporte chacun leur tour une assiette de soupe et un quignon de pain. Le Dimanche, on lui donne une orange ou une part de gâteau au chocolat. Tous les gens l’aiment bien mais ils pensent qu’il est devenu fou après avoir quitté son travail à l’usine il y a bien longtemps.

 Cette usine appartient à un gros Monsieur qui n’a guère plus de cheveux sur la tête qu’un vieux chien n’a de dents pour mordre, alors ils les cache sous un grand chapeau tout noir.

Le gros Monsieur se déplace toujours dans une immense voiture noire qui souffle une épaisse fumée grise foncée, et fume un gros cigare, ajoutant ainsi davantage de fumée dans cette petite ville.

On ne voit que très rarement le gros Monsieur car il habite dans les étages supérieurs de son usine, et il ne marche jamais à pied, toujours il est assis dans sa grosse voiture noire qui envoie de la fumée bien grise sur la chaussée et les trottoirs.

Mais revenons à notre petit garçon qui joue dans le pré derrière la dernière maison de la petite ville. Comme la maison est un peu plus près des arbres de la grande forêt, ce matin là, une légère pellicule de neige grisonnante s’est déposée sur le pré. Et voilà notre gamin qui commence à ramasser cette infime pellicule en un monticule bientôt aussi grand que lui.

Il ne reste bientôt plus un seul flocon dans tout le pré. Mais à présent, le petit garçon façonne le tas de neige sale pour lui donner la forme d’un bibendum qui ressemble, c’est drôle, au gros monsieur de l’usine. Deux boules, une plus petite posée sur la plus grosse. Pendant des heures, notre ami le bichonne, tel un sculpteur. Il s’attarde surtout sur la partie haute du bonhomme, lui façonnant un nez bien pointu à l’aide d’un gros glaçon qui pendait du toit de la maison. Cinq morceaux de charbon forment quelques boutons sur le devant, deux branches de genêts en guise de bras. Le petit gaillard va fouiller dans la cave à la recherche d’un vieux chapeau moisi et plein de trous qu’il pose sur la tête du bonhomme.

Deux marrons bien ronds en guise d’yeux, voici un bonhomme de neige convenable si ce n’est cette neige salie par les nombreuses fumées qui recouvrent l’horizon.

Bientôt voici la nuit. Le petit garçon rentre sagement dans sa maison, fatigué. Derrière les vitres embuées, il jette un dernier coup d’œil à son bonhomme de neige, tout loin là bas, au bout du pré, à la lisière de la forêt…..

Toute la ville s’endort. Plus aucun bruit, seulement le ronflement de la grande usine d’où s’échappent encore des fumées. Une légère brise fait onduler la cime des sapins de la forêt. Une chouette hulule au loin.

C’est alors que se produit quelque chose de magique, de merveilleux, d’extraordinaire. Notre bonhomme de neige commence à frissonner, puis ses branches de genêts en guise de bras se secouent, la grosse tête dodeline et ses yeux de marrons  s’ouvrent.

Le bonhomme de neige se demande bien ce qu’il fait là, tout seul au bord d’une grande forêt de sapins. Pourquoi est-il cloué au sol ? Il tire de toutes ses forces, il reste collé au sol gelé, alors il tire encore plus fort et, d’un bond, il avance d’un bon mètre. Il est bien curieux, et veut savoir quel est ce bruit étrange dans la forêt. Il pénètre donc dans l’immensité boisée.

Sous les aiguilles des sapins, il fait bien sombre et le bonhomme de neige salie a un peu peur, mais la curiosité l’emporte, alors pour se donner du courage, il chantonne une petite chanson.

Le bruit qui intrigue le petit bonhomme ce sont les hululements de la chouette, elle le guide à travers les sapins de la grande forêt et, bientôt, les arbres s’éclaircissent, laissant place aux premières pentes d’une montagne recouverte d’une neige épaisse.

Le bonhomme de neige est bien surpris : il n’a jamais vu autant de neige et d’un blanc aussi éclatant ! Il a bien du mal à tracer un chemin dans cette énorme couche de poudreuse, mais il continue d’avancer.

Soudain, un lapin blanc bondit au dessus de son chapeau. Il s’arrête, toise le personnage de neige et s’esclaffe de rire ! Le petit lapin blanc de la montagne n’a encore jamais vu un bonhomme de neige en aussi piteux état.

-   Pourquoi ris-tu ? Demande le naïf bonhomme de neige.

-   Tu as ramoné les cheminées de la ville ou es-tu tombé dans une mare pleine de boue ? Et il ne peut s’empêcher de se tordre de rire une nouvelle fois.

Le bonhomme de neige se renfrogne et continue son chemin.

-   Où vas tu, grise-mine ? Lui demande le lapin.

-   Je monte jusqu’au sommet de la montagne.

Le vent se durcit un peu et c’est une nouvelle rencontre pour le bonhomme. Un superbe chamois arpente les flancs de la montagne. Il l’a aussitôt repéré, une grosse tache grise sur ce voile blanc. Le chamois, surprit, se met lui aussi à rire fortement.

-   Pourquoi ris-tu ? Demande à nouveau l’innocent bonhomme de neige.

-   As-tu vu ta dégaine ? Rétorque l’agile chamois. Quel maquillage !

Le bonhomme ne sait que répondre, mais il est bien triste.

Il continue cependant son long chemin. Une lune bien ronde apparaît alors derrière un gros nuage blanc. Le bonhomme voit alors son ombre sur l’immensité immaculé de la montagne. Cela le rassure un peu, elle n’est pas si différente des autres ombres.

Plus haut, c’est un aigle qui tournoie plusieurs fois autour de notre ami.

-   Quel accoutrement ! S’indigne le rapace. Et il secoue toutes ses plumes comme s’il riait de bon cœur.

C’en est trop pour le petit bonhomme de neige. Ici, l’air est plus vif, les fumées de la ville ont disparu, le paysage est d’une beauté inimaginable, mais tout le monde se moque de lui.

-   Je viens de la ville, répond il. Un gentil petit garçon m’a modelé avec le peu de neige salie qu’il a amassé toute la journée. Là bas tout en bas ce n’est que misère et laideur, mais personne ne se moque de personne.

L’aigle est tout étonné. Comment ce petit bonhomme tout sale peut-il se permettre de lui répondre de la sorte ! Il fonce en direction du vieux chapeau posé sur la tête du bonhomme, quand un grand souffle le retient.

L’aigle se retourne, mais il a déjà comprit. Le bonhomme de neige écarquille ses deux marrons bien ouverts : un nuage gigantesque se tient au dessus de la montagne. Le bonhomme a un peu peur, car il prend sans arrêt des formes différentes, un visage gigantesque, puis un lapin énorme, ou encore un arbre dont les branches seraient mille bras.

Le bonhomme de neige est au sommet de la montagne, il n’y a, au dessus de lui que ce nuage changeant dont la voix résonne en écho sur toute la montagne.

-   Je suis le grand sorcier des glaciers, dit la grosse voix.

Le petit bonhomme de neige jusqu’ici bien courageux, tremble devant tant d’autorité.

-   N’aies pas peur petit homme. Tu n’es qu’un petit bonhomme de neige bien sale, ton chapeau est en piteux état, mais ton âme est pure, tu n’as que de bonnes intentions car tu as été façonné avec amour, un pur amour de petit garçon.

Soudain,  une énorme quinte de toux fait trembler la montagne et les forêts. Se raclant la gorge, le grand sorcier continue :

-   Maudite toux ! Petit homme, sais-tu que c’est moi qui, en soufflant sur les nuages l’air glacé d’ici forme la neige qui tombe en hiver ?

Et comme pour démontrer ce qu’il vient d’annoncer, il gonfle les joues de l’immense tête en laquelle il vient de se transformer et souffle longtemps et puissamment. Alors, comme par magie, des millions de petits cristaux s’agglutinent et s’assemblent en flocons qui tombent doucement, dans un silence total, sur l’immensité de la montagne. Très vite, le petit bonhomme de neige souillé par la neige d’en bas se recouvre d’une belle couche   d’un blanc lumineux ! La toux du grand sorcier reprend, encore plus violente cette fois, le souffle en arrache le vieux chapeau tout troué posé sur la tête du bonhomme. Tous les animaux de la montagne sont sortis de leur terrier, les oiseaux sont posés sur les quelques branches des rares arbres qui se dressent encore  si haut. Tous, à l’exception d’un petit lapin blanc, d’un chamois vigoureux et d’un aigle royal, tous se demandent qui est ce magnifique petit bonhomme de neige, d’une neige si éclatante. En effet, là haut sur la montagne, la neige est féérique, mais aucun petit garçon n’habite si haut pour fabriquer un seul bonhomme de neige.

-   Ah, cette toux ! Sais-tu petit homme que c’est cette ville là bas tout en bas de la montagne qui est responsable de ma toux ? Elle rejette tellement de fumée que celle-ci  m’irrite et me fait tousser, et cracher. Je n’ai plus le souffle d’antan. Bientôt, très bientôt je le crains, je ne pourrai même plus souffler une seule fois pendant l’hiver pour faire tomber une neige belle et éclatante.

Le petit bonhomme de neige est ému par la tristesse soudaine du grand sorcier, si puissant et pourtant à cet instant si faible. Il pense en effet, que ce serait un drame si plus aucun flocon ne tombait du ciel. Et une nouvelle quinte de toux le rend lui aussi bien triste.

-   Toi qui vient d’en bas, près de la ville, peux-tu faire quelque chose pour arrêter toute cette fumée de sortir de cette gigantesque cheminée ?

Le petit bonhomme se sent investi d’une mission bien trop grande pour lui, mais comme chaque animal de la montagne le fixe intensément et que le grand sorcier lui même s’est transformé en un innocent petit moineau, il promet de redescendre à la ville et empêcher cette fumée de se répandre partout, pour que le grand sorcier puisse à nouveau souffler tant qu’il veut pour faire tomber la neige si blanche, si lumineuse, si éclatante.

Le petit bonhomme de neige descend alors de la montagne. Très vite il est en bas, traversant la forêt qui ne lui fait plus peur, les sapins s’écartant d’eux même en le voyant passer entre leurs branches. Toute cette blancheur retrouvée lui a donné confiance en lui, il glisse rapidement vers la ville, vers l’usine à la grande cheminée.

Il a décidé d’aller voir le gros Monsieur directeur de l’usine pour lui demander de stopper cette fumée, peut-être de la mettre dans des bouteilles bien fermées pour que plus jamais elle n’incommode le géant sorcier des glaciers. Il sait, qu’en le voyant, d’une neige si blanche, le gros monsieur s’attendrira.

Mais, au fur et à mesure que le petit bonhomme de neige s’avance vers la ville,  il fait plus chaud, et la couche de neige qui le recouvrait depuis le sommet de la montagne commence à fondre, et bientôt, il ne lui reste plus que la mauvaise neige souillée dont il a été fait par le petit garçon.

Quand le bonhomme de neige se tient devant la grande porte de l’usine, il ne sait pas qu’il est redevenu le petit bonhomme tout sale, sans même de chapeau pour couvrir sa  tête. Arrive alors le gros monsieur dans sa grosse voiture noire qui souffle une épaisse fumée à l’arrière. Le gros monsieur ne descend même pas de sa grosse berline, il baisse sa vitre, un nuage de fumée grise sort de la bouche alors qu’il retire son énorme cigare.

Il hurle quelque chose que le petit bonhomme ne comprend pas bien, il lui semble seulement que le gros monsieur est très en colère. Avant même que le petit bonhomme de neige ait pu plaider sa cause, la grosse voiture noire l’écrase en laissant des marques bien sales de gros pneus sur ce qu’il reste du bonhomme…

La nuit retrouve son calme. Là haut dans la montagne, le grand sorcier attend, inquiet en toussant souvent. Les animaux n’osent pas faire un seul geste, même la forêt semble s’être tue. La gigantesque cheminée de l’usine continue de cracher une grosse fumée grise, noire. Au bout de la ville, au bout du pré qui remonte vers la forêt, un petit garçon dort tranquillement dans son lit, en rêvant aux jeux du lendemain avec son nouvel ami, son bonhomme de neige. Puis, on entend quelques pas. Quelqu’un approche.

C’est le vieil homme assis sur son trottoir sous l’unique sapin de la ville. Il se penche sur la masse de neige salie au milieu de la rue. IL reste ainsi quelques minutes. Puis, lentement, il ramasse ce paquet de neige, poignée par poignée, l’emmène au pied du sapin sous lequel il s’assoie tous les jours et entreprend de remodeler un bonhomme de neige.

Il y a bien 50 ans qu’il n’a pas façonné ainsi un bonhomme de neige.

Quand il était petit garçon, c’est lui qui construisait toujours le plus beau bonhomme du village. Chaque hiver, un grand concours opposait tous les gamins du village, le gagnant était celui qui avait réalisé le plus beau et le plus grand bonhomme de neige. En cadeau, le boulanger lui confectionnait un bonhomme en brioche orné de chocolat, des pates de fruits, des dragées en guise de boutons et autres friandises.

Le vieux monsieur retrouve vite les gestes oubliés de son enfance . Cependant, il manque de la neige pour finir le bonhomme et celui-ci est encore plus sale, plus souillé qu’avant.

Impuissant, le vieux monsieur lève son regard vers la cime du sapin et pleure.

Demain matin, à la première heure du jour, un gros bucheron employé par le gros monsieur de l’usine va venir avec une hache bien aiguisée et abattra l’arbre. Le gros monsieur directeur l’a décidé. L’arbre menace de s’effondrer sur son usine si le vent souffle plus fort. En réalité, le gros monsieur de l’usine n’aime pas les sapins.

Quand il était petit garçon, ses parents n’ont jamais voulu décorer un sapin pour Noël, lui disant que tout cela était puéril, que dans la famille on ne jouait pas à ramener un sapin dans le salon pour le décorer, dans la famille, on travaillait même le jour de Noël pour gagner davantage d’argent. Qu’un sapin c’était sale et qu’on avait pas le temps pour ça. Le petit garçon était triste tous les Noëls sans sapin, mais il grandi et il continua de travailler, même le jour de Noël et gagna encore plus d’argent.

Le gros monsieur n’aime pas non plus les bonhommes de neige, car enfant, il n’a jamais gagné  le concours des bonhommes de neige au village, et n’avait même pas la consolation de retrouver un beau sapin illuminé dans son salon la journée écoulée.

 Demain matin, à la première heure….

Des larmes coulent sur les joues ridées du vieux monsieur.

Imperceptiblement d’abord, les branches supérieures du sapin commencent à frissonner, puis se sont toutes les branches qui secouent l’air de la ville. Le vieux monsieur, assis à coté d’un bonhomme inachevé, pleure le visage dans ses mains usées. Les branches du sapin pourtant commencent à brasser l’air environnant. Ce courant d’air se transforme en un vent qui gonfle, qui grossit, qui devient tempête et repousse la fumée de l’usine, dégageant ainsi un  ciel aux milliers d’étoiles, même la lune apparaît de toute sa rondeur blanche. Alors, un autre souffle, bien plus puissant celui là retentit du haut de la montagne. Déjà quelques flocons voltigent dans la nuit glaciale. Le sapin continue d’agiter ses branches alors que la ville dort. Le vieux monsieur ne sent pas les premiers flocons se déposer sur sa tête, ses épaules, il est prostré, le visage en larmes caché dans ses mains toutes crevassées,  et bientôt autour de lui, c’est blanc comme au sommet de la montagne. Une neige bien pure, d’un blanc éclatant, reflétant la lune et les étoiles dans ses cristaux.

Le vieil homme lève alors la tête et un flocon tombe dans son œil. Il sort de ses pensées et remarque qu’une épaisse couche de neige recouvre toute la chaussée, tout le trottoir, toute la ville.

Sans comprendre, il termine le bonhomme inachevé le rendant miraculeusement d’une blancheur inouïe par dessus la neige salie dont il avait été construit auparavant.

Exténué, le vieil homme s’endort.

Le bonhomme de neige retourne dans le pré, juste à l’orée de la forêt, tous les arbres se penchant sur lui comme si la montagne entièrement lui rendait hommage.

Le lendemain.

C’est une journée exceptionnelle, comme on n’en a en pas vu depuis des années, depuis que l’usine s’est installée.

Le soleil brille dans le ciel pur. Une bonne couche de neige scintille sous les rayons de l’astre et, déjà, on entend des cris d’enfants dans les rues, dans les prés. Certains confectionnent des boules et se les jettent comme des cailloux inoffensifs, d’autres forment des boules bien plus grosses, une grosse et une plus petite…..

Des mois passèrent. L’hiver suivant, il neigea pour Noël. Le petit garçon construisit son bonhomme de neige au même endroit que l’année passée, mais sous ces airs immaculés rendus par une belle neige profonde, le bonhomme de neige semblait lui rappeler quelqu’un, un autre bonhomme de neige sans doute.

Le vieux monsieur a changé de voiture, celle-ci est toute blanche et ne pollue plus, il mâche des bonbons à la menthe à la place de fumer ses gros cigares et, pour la première fois de sa vie, un superbe sapin tout illuminé trône au milieu du salon, faisant la joie de ses petits enfants.

La gigantesque cheminée de l’usine ne rejette plus de fumée dans le ciel.

Le vieil homme a branché un tuyau qui alimente une fabrique bien originale.

La fumée récoltée par le tuyau arrive dans une machine qui compresse tellement la souillure de la fumée qu’il en ressort de gros morceaux de charbon bien durs.

Le bonhomme de neige semble être le seul un peu triste. Bien sûr , c’est grâce à lui que le petit garçon a remporté le concours du plus beau bonhomme de neige cette année-là, mais il rêve de repartir là haut, au sommet de la montagne, de retrouver ses amis animaux, ses sapins aux branches immenses et surtout, le grand sorcier des glaciers, qui souffle régulièrement une neige douce et lourde sur toute la vallée.